Pour situer succinctement l’arrière-fond politique qui permet de donner une explication aux faits relatés ci-après, il faut rappeler que nous sommes encore dans la « guerre froide » et dans les retombées de Mai 68. Les formes de la répression dans cette période sont multiples, avec notamment : – la « chasse aux sorcières », « l’anticommunisme » primaire – la mise sous écoute du congrès d’Epalinges de la LMR en mai 1973 autorisé par le Chef de la police fédérale – les dossiers et les opérations d’infiltration, organisées par Ernest Cincera ( membre du Conseil d’Etat zurichois pour le Parti libéral-radical et conseiller national) et par des officines patronales à l’encontre des organisations politiques considérées comme « subversives » et de leurs membres – le fichage de 900’000 personnes considérées comme « critiques » ou potentiellement « dangereuses » par la police politique – la tentative de mise en place d’une police fédérale de sécurité (PFS) – dans le Jura et à Bienne, la répression de fonctionnaires/enseignant.es considéré.es comme favorable aux « autonomistes » ou critiques – le « tabou » de toute critique à l’armée suisse comme un ciment de la « nation »… Lire la suite